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La vitamine D

Le rôle de la vitamine D dans la prévention de certaines fractures ostéoporotiques est maintenant bien démontré, et de très nombreuses données suggèrent qu’elle pourrait avoir également un rôle dans la prévention de certains cancers (colon, sein, prostate) et maladies auto-immunes [1].

 

 

Pourquoi mesurer son taux de vitamine D ?

Les fonctions physiologiques de la vitamine D (en fait il s’agit de la 25-Hydroxy-cholecalciferol, la forme naturelle de la vitamine D) sont importantes.

La mesure de la vitamine D3 (25OH-Vitamine D) coûte 30€. Elle est remboursée par la sécurité sociale si elle est prescrite par votre médecin.

Où trouve-t-on la vitamine D ?

Les sources de vitamines D sont doubles : la peau, exposée au soleil (production de pré-vitamine D3), et l’alimentation (poisson gras, huile de fois de morue, jaune d’œuf). Certains produits laitiers sont enrichis en vitamine D.
La vitamine D2 ou ergocalciférol, essentiellement d’origine végétale.

La vitamine D3 ou cholécalciférol, synthétisée par la peau à partir d’un dérivé du cholestérol (sous l’influence des UVB) mais aussi apportée par une alimentation d’origine animale (huiles de foie de poisson, poisson demi gras, lait, beurre, fromage…).

Quel est le rôle de la vitamine D ?

Outre son rôle dans le métabolisme phosphocalcique,  plusieurs études ont montré qu’une supplémentation en vitamine D améliorait les performances musculaires des sujets âgés carencés (facilité à se lever, amélioration de la vitesse de déplacement …) et réduisait le risque relatif de chutes.

D’autres études d’observation ont montré que les sujets qui avaient les plus forts apports en et/ou les plus fortes concentrations de 25OHD, avaient un risque relatif de cancers (surtout colorectaux mais aussi prostate, pancréas, poumon…)[2]  significativement plus faible que les sujets qui avaient des faibles apports de vitamine D et/ou des concentrations de 25OHD basses.

Le système immunitaire semble également impacté par le taux sanguin de vitamine D : celle-ci stimulerait l’immunité innée et au contraire inhiberait l’immunité acquise ; de nombreuses études épidémiologiques montrent une relation entre une plus grande fréquence de certaines maladies auto-immunes, diabète de type 1, sclérose en plaques ou encore polyarthrite rhumatoïde et, soit de faibles apports de vitamine D, soit des concentrations basses de 25(OH)D.

Enfin, plusieurs observations rapportent une association entre risque cardiovasculaire et concentrations basses de 25(OH)D, mais la relation de causalité n’est pas définitivement établie.

Comment peut-on traiter une carence en vitamine D ?

L’insuffisance en vitamine D est principalement corrigée par supplémentation médicamenteuse en fonction de la concentration de base en 25(OH) [3]. L’utilisation de la vitamine D3 est préférée à la vitamine D2 lors de l’adjonction de doses ponctuelles ; en effet, il semblerait que, pour une même dose administrée, la vitamine D3 permette de maintenir la 25OHD élevée plus longtemps que la vitamine D2. En revanche, l’administration de doses journalières peut a priori se faire indifféremment avec la vitamine D3 ou la vitamine D2. Pour en contrôler l’efficacité, le dosage de 25OHD doit être effectué 3 à 4 mois après le début du traitement si l’administration de vitamine D est quotidienne et juste avant la prise suivante lors d’un traitement espacé. A noter enfin que les différentes revues de la littérature concernant les cas d’intoxications à la vitamine D suggèrent qu’elle n’apparaît jamais pour des concentrations de 25OHD < 375 nmol/L (150ng/mL).

[1] JC souberbielle,  Intérêt du dosage de la 25-OH D2,D3, Biologiste infos, janvier février 2007,

[2] Lappe JM et al., Vitamin D and calcium supplementation reduces cancer risk: results of a randomized trial. American Journal of Clinical Nutrirtion 2007;85: 1586-91